🎧 PHILIP GLASS [Minimalism]

© Michael Putland

1. PHILIP GLASS➤Mad Rush➤Analog➤00:00:25
2. PHILIP GLASS➤Candyman Suite: Return To Cabrini➤The Music Of Candyman➤00:16:40
3. PHILIP GLASS➤Runaway Horses ('Poetry Written With A Splash Of Blood')➤Mishima➤00:26:27
4. JOHN CAGE / BRUCE BRUBAKER➤Dream➤Glass Cage➤00:35:36
5. ARVO PÄRT / GIDON KREMER➤Tabula Rasa - I. Ludus - Con Moto➤Silencio➤00:43:25
6. KATE SIMKO➤Houston Skyline➤Glass Cuts (Philip Glass: Remixed)➤00:53:58
7. PHILIP GLASS / DENIS RUSSELL DAVIES➤The Light➤Symphony No.3➤00:58:54
8. THE PHILIP GLASS ENSEMBLE➤Music With Changing Parts➤Music With Changing Parts➤01:20:17

✚ The very mention of Philip Glass conjures the hypnotic pulse of an influential composer whose work, often branded as minimalism, has unexpectedly woven itself into the fabric of modern electronic music. Though rooted in classical training and deeply inspired by the additive rhythms he discovered working with Ravi Shankar, Glass's pivotal contribution to the electronic soundscape began with the sheer necessity of performance. Unable to find traditional musicians willing to play his repetitive, lengthy, and unconventionally structured compositions in the late 1960s, he co-founded the Philip Glass Ensemble. This group was not simply a chamber orchestra; it was an electronic entity, employing amplified woodwinds and, crucially, a bank of keyboards. These instruments—initially Farfisa organs and later evolving to include groundbreaking synthesizers like the Sequential Circuits Prophet-5, Oberheim OBXa, and Yamaha DX7—were essential to achieving the distinct, bright, and relentless timbre of his early works like Music in Twelve Parts and the seminal opera Einstein on the Beach. The synthesizer, in Glass’s hands, became less about avant-garde sound manipulation and more about achieving the sheer endurance and sonic clarity required for his driving, repetitive structures. He used their layered capacity to build vast, shimmering textures of sound, creating a feeling of extended time that felt both ancient and radically futuristic. This approach was a quiet revolution. By integrating electronic instrumentation into a serious compositional context, Glass helped legitimize the use of synthesizers for creating music beyond the popular rock or esoteric experimental scenes. His influence ripples through the ambient works of Brian Eno, who was deeply affected by Glass's early piece Music with Changing Parts, and extends to later electronic artists like Aphex Twin, who found a structural and aesthetic kinship with the composer’s trance-inducing repetitions. Through his iconic, synth-heavy film scores, most notably Koyaanisqatsi, Glass brought his unique blend of sonic rigor and tonal accessibility to a mass audience, proving that the minimalist aesthetic—driven by the sustained drone and arpeggiated pulse of early electronic instruments—was not just high art, but a visceral, all-encompassing experience. His mastery of repetitive structure and his pragmatic embrace of new technology set a profound, often understated, precedent for contemporary electronic production.

✚ La simple mention de Philip Glass évoque le pouls hypnotique d'un compositeur influent dont l'œuvre, souvent qualifiée de minimalisme, s'est étonnamment tissée dans le tissu de la musique électronique moderne. Bien qu'ancrée dans une formation classique et profondément inspirée par les rythmes additifs qu'il a découverts en travaillant avec Ravi Shankar, la contribution essentielle de Glass au paysage sonore électronique a commencé par la simple nécessité de la performance. Incapable de trouver des musiciens traditionnels désireux de jouer ses compositions répétitives, longues et aux structures non conventionnelles à la fin des années 1960, il a co-fondé le Philip Glass Ensemble. Ce groupe n'était pas seulement un orchestre de chambre ; c'était une entité électronique, utilisant des bois amplifiés et, surtout, une batterie de claviers. Ces instruments — initialement des orgues Farfisa, puis des synthétiseurs révolutionnaires comme le Sequential Circuits Prophet-5, l'Oberheim OBXa et le Yamaha DX7 — étaient essentiels pour obtenir le timbre distinct, brillant et incessant de ses premières œuvres comme Music in Twelve Parts et l'opéra séminal Einstein on the Beach. Le synthétiseur, entre les mains de Glass, servait moins à la manipulation sonore d'avant-garde qu'à atteindre la pure endurance et la clarté sonore requises par ses structures entraînantes et répétitives. Il a utilisé leur capacité de superposition pour bâtir de vastes textures sonores chatoyantes, créant un sentiment de temps étendu qui semblait à la fois ancien et radicalement futuriste. Cette approche fut une révolution silencieuse. En intégrant l'instrumentation électronique dans un contexte de composition sérieux, Glass a contribué à légitimer l'utilisation des synthétiseurs pour créer de la musique au-delà des scènes rock populaires ou expérimentales ésotériques. Son influence se répercute sur les œuvres ambient de Brian Eno, profondément touché par la première pièce de Glass, Music with Changing Parts, et s'étend à des artistes électroniques ultérieurs comme Aphex Twin, qui ont trouvé une parenté structurelle et esthétique avec les répétitions trance-induisantes du compositeur. Grâce à ses bandes originales de films emblématiques, riches en synthétiseurs, notamment Koyaanisqatsi, Glass a présenté son mélange unique de rigueur sonore et d'accessibilité tonale à un large public, prouvant que l'esthétique minimaliste — portée par le drone soutenu et l'arpège pulsé des premiers instruments électroniques — n'était pas seulement de l'art noble, mais une expérience viscérale et englobante. Sa maîtrise de la structure répétitive et son adoption pragmatique des nouvelles technologies ont établi un précédent profond, souvent sous-estimé, pour la production électronique contemporaine.