🎧 EIKO ISHIBASHI [Avant-Garde Jazz]

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1. EIKO ISHIBASHI➤The Dream My Bones Dream➤The Dream My Bones Dream➤00:00:25
2. DARIN GRAY + EIKO ISHIBASHI➤Ichida Part 1➤Ichida➤00:04:55
3. JIM O'ROURKE + EIKO ISHIBASHI➤Lifetime of a Flower, Pt. 1➤Lifetime of a Flower➤00:25:58
4. RYUICHI SAKAMOTO➤Prayer & Salvation (J Swinscoe's The Real McCoy)➤Prayer/Salvation➤00:49:25
5. EIKO ISHIBASHI➤Contentless Dream➤Contentless Dream➤00:56:21
6. EIKO ISHIBASHI➤Cryonic➤Cryonic➤01:33:12

 

✚ Eiko Ishibashi (born 1973) is a highly prolific and chameleonic Japanese composer, multi-instrumentalist, and producer whose profound contribution to electronic music lies not in a single, defined subgenre, but in her seamless, genre-defying integration of acoustic instrumentation with experimental electroacoustic and concrète techniques, establishing her as a vital contemporary figure in global experimental music. Hailing from Mobara, Chiba, her musical journey began with traditional piano and drums, yet her early exposure to diverse genres like progressive rock, jazz, and noise, coupled with the DIY practice of making cassette tape collages by using the pause button as a cutting tool, quickly fostered an anti-establishment, genre-agnostic approach that remains the hallmark of her eclectic, yet intensely focused, work. Ishibashi's electronic contributions are characterized by a sophisticated use of tape-based manipulation, field recordings, and lush layers of analog and digital synthesis, often structured with the free-associative logic of dreams or cinematic scenes, a technique she applies both to her deeply personal albums like The Dream My Bones Dream (2018) and her renowned film scores. A frequent collaborator with American experimentalist Jim O’Rourke, who often produces and contributes instrumentation, her sound blurs the lines between avant-garde jazz, ambient textures, noise music (as seen in her collaboration with Merzbow), and introspective singer-songwriter pop, demonstrating a mastery of both melody and jarring abstraction. Her global recognition soared with her Oscar-nominated score for the film Drive My Car (2021) , followed by the equally acclaimed score for Evil Does Not Exist (2023), where she demonstrated how carefully crafted electronic and electroacoustic soundscapes—sometimes sparse, sometimes dense, and often employing abrupt cuts and silence—can function as a powerful, mediating "landscape" or "character" in a cinematic narrative, directly influencing the emotional flow while refusing to manipulate the audience. This deliberate use of sound design and electronic textures alongside traditional instruments—a sophisticated blend of studio-as-instrument ideology with classic composition—cements her place as a crucial artist who brings the intellectual rigor of musique concrète and noise into contemporary, accessible, yet uncompromisingly artful contexts, making her music a constant, compelling dialogue between the personal, the political, and the purely abstract exploration of sound itself.

✚ Eiko Ishibashi (née en 1973) est une compositrice, multi-instrumentiste et productrice japonaise très prolifique et caméléon dont la contribution profonde à la musique électronique ne réside pas dans un seul sous-genre défini, mais dans son intégration fluide et défiant les genres de l'instrumentation acoustique avec des techniques électroacoustiques et concrètes expérimentales, l'établissant comme une figure contemporaine essentielle dans la musique expérimentale mondiale. Originaire de Mobara, Chiba, son parcours musical a commencé par le piano et la batterie traditionnels, mais son exposition précoce à divers genres comme le rock progressif, le jazz et le noise, associée à la pratique Do It Yourself de réaliser des collages sur cassette en utilisant le bouton pause comme outil de découpe, a rapidement favorisé une approche anti-conformiste et agnostique en matière de genre qui reste la marque de fabrique de son travail éclectique, mais intensément ciblé. Les contributions électroniques d'Ishibashi se caractérisent par une utilisation sophistiquée de la manipulation sur bande, des enregistrements de terrain (field recordings), et de riches couches de synthèse analogique et numérique, souvent structurées selon la logique libre-associative des rêves ou des scènes cinématographiques, une technique qu'elle applique à la fois à ses albums profondément personnels comme The Dream My Bones Dream (2018) et à ses partitions de films renommées. Collaboratrice fréquente de l'expérimentateur américain Jim O'Rourke, qui produit et contribue souvent à l'instrumentation, son son brouille les frontières entre le jazz d'avant-garde, les textures ambient, la noise music (comme on le voit dans sa collaboration avec Merzbow) et la pop introspective d'auteure-compositrice-interprète, démontrant une maîtrise à la fois de la mélodie et de l'abstraction discordante. Sa reconnaissance mondiale a explosé avec sa partition nominée aux Oscars pour le film Drive My Car (2021) [Image d'Eiko Ishibashi composant], suivie de la partition tout aussi acclamée pour Evil Does Not Exist (2023), où elle a démontré comment des paysages sonores électroniques et électroacoustiques soigneusement élaborés — parfois épars, parfois denses, et utilisant souvent des coupures et des silences abrupts — peuvent fonctionner comme un "paysage" ou un "personnage" puissant et médiateur dans un récit cinématographique, influençant directement le flux émotionnel tout en refusant de manipuler le public. Cette utilisation délibérée de la conception sonore et des textures électroniques aux côtés des instruments traditionnels — un mélange sophistiqué de l'idéologie du studio comme instrument et de la composition classique — consolide sa place en tant qu'artiste cruciale qui introduit la rigueur intellectuelle de la musique concrète et du noise dans des contextes contemporains, accessibles, mais d'une qualité artistique sans compromis, faisant de sa musique un dialogue constant et convaincant entre le personnel, le politique et l'exploration purement abstraite du son lui-même.